LA FAMILLE de PEYROTTES de SOUBES (XVème-XVIIIème siècles)
Par Guy PEIROTES version du 14 juillet 2012
Dans le chapitre consacré aux Peyrottes du XIIIème au XVIème siècle nous avons cité Guillaume Peyrotttes, laboureur au Caylar d’Alajou, dont le nom apparaît dans les archives de Lodève en 1438, 1460 et 1461 avec ses quatre fils : Pierre, André, Gérald et Antoine.
Ce Guillaume est-il un descendant des de Peyrottes de Montpellier ou bien est-il un descendant de la famille d’origine de la région de Lodève (filiation directe avec le Colon grec ?) Nos recherches ne permettent pas actuellement de lier cet ancêtre à d’autres Peyrottes et donc nous devons faire démarrer la famille de Peyrottes à Guillaume (ca 1410-ca 1465).
Quoi qu’il en soit, la situation matérielle de la famille de Guillaume devait être assez confortable car trois des fils sont cités comme chanoine ou clerc à Lodève et son fils André y figure comme marchand au Caylar. André parvint à s’enrichir dans le négoce de la laine et fut ainsi en mesure, grâce à ses richesses et de sa bonne réputation, de se faire anoblir sous le règne de Louis XII (1498-1515) qui, pour alimenter le trésor royal, vendait allégrement titres de noblesse et honneurs. André parvint ainsi à devenir Seigneur de Soubès vers 1505/1510, reprenant les droits de la famille Feton. Le château des Feton étant en grande partie délabré, il le fit raser pour en construire un nouveau, plus grand, au même emplacement sur le sommet du village de Soubès en 1510 environ. Il mourut ver 1517. Sa femme, Jacquette Arquier de Lodève lui donna quatre enfants : Etienne, Raymond, Guillaume et Marie.
Guillaume de Peyrottes, chanoine de Lodève, acheta en 1512 la terre et la seigneurie de Cazilhac et en 1517 les droits du chapitre de Lodève sur ces mêmes terres.
Etienne succéda à son père André comme seigneur de Soubès et, à la mort de son frère Guillaume, hérita de la terre de Cazilhac dont il prit le nom. C’est ainsi que la famille de Peyrottes devint de Soubès de Cazilhac.
Le château des Peyrottes de Soubès aujourd’hui
Le château des Peyrottes au XIXème siècle
Le blason de la famille de Peyrottes : d’azur, à la bande d’or, accompagné de sept besans de même, 4 en chef et 3 en pointe. (Source : Grand Armorial de France par H. Jougla de Morenas
L’histoire de la famille est ensuite décrite en détail dans le livre « Soubès et sa vallée » de Lucien Albaret. Nous nous contenterons de citer la ligne directe de descendance et invitons les personnes intéressées à lire ce livre, qui est trouvable sur Google…. avec beaucoup de patience et de recherches !
La ligne directe est donc la suivante avec les dates de port du titre de noblesse :
André : 1508-1517, épouse Jacquette Arquier de Lodève
Etienne : 1518-1535, épouse Catherine de Lorme
Michel : 1535-1576, épouse Alayssette de Forès
Raymond : 1576-1586, épouse Eléonor d’Alleman de Mirabel
Gabriel : 1586-1604, épouse Hélène de Jarret de Fabrègues
Henri 1604-1662, épouse Françoise de Falc
Henri II : 1662-1677, épouse successivement Louise Durant de Saint Martin puis Isabelle de Jaule
Henri III : 1677-1719 épouse Anne de Triboulet
Henri IV : 1719-1775, épouse Diane de Peyrottes, sa cousine
Henri Raymond : 1775-1808, Enseigne de vaisseau, épouse Marie Majourel. Sur les quatre enfants nés de cette union : Marie Diane Adélaïde, Henri Raymond, Jean-Jacques Gabriel et Marie-Anne Eléonore, deux : Gabriel et Eléonore, paraissent être morts sans descendance. Henri et Gabriel furent jugés sous la révolution pour brigandage en groupe et Gabriel fut condamné à 22 ans de fer. Henri fut relâché faute de preuve et épousa Marie-Anne de Solas dont il eut deux filles.
C’est ainsi que le nom de Peyrottes de Soubès de Cazilhac s’éteignit. Apparemment personne ne put relever les titres de noblesse.