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HISTORIQUE ET EVOLUTION DU PATRONYME PEYROTTES/PEIROTES

Par Guy Peirotes le 7 février 2012

 

D’après certains généalogistes le patronyme signifierait « petite pierre ». En fait cette explication correspondrait plus vraisemblablement  à l’origine du nom de « Pierrote ». Pour d’autres généalogistes « Peyrottes »  viendrait de Pierre qui, prononcé dans les campagnes  méridionales, serait devenu « Peyre ».

J’ai personnellement retrouvé beaucoup de variations sur le nom de Peyrottes dans les vieux documents du Languedoc à partir du XIVème siècle, à commencer par Bernardus Peyrottas de Lodève qui fait l’objet d’un chapitre  ci-dessus, et la famille « de Peyrottes » qui semble avoir occupé des fonctions importantes à Montpellier aux XIIIème et XIVème siècles. Enfin il faut noter les nombreux « Peyrottes » dans la région de Lodève au XVème siècle dont beaucoup dans des fonctions religieuses, sans compte les «  de Peyrottes de Soubes de Cazilhac du XVIème au XVIIIème siècle.  La constante dans l’orthographe est le début du nom en : « Pey »  et le «  s » à la fin, avec des variations :Peyrotas, Peyrotes et Peyrottes, sauf les fautes d’orthographe de chargés d’état-civil. 

D’autre part il existe une branche Peyrottes/Peirotes aux confins du Tarn et de l’Aveyron. 

Une hypothèse intéressante mais malheureusement invérifiable serait que le patronyme aurait été attribué dans l’antiquité à des colons grecs venus du Pirée et venus s’installer en Gaulle. Cette origine,  qui en fait correspond à une tradition orale répétée par la famille, pourrait être corroborée par l’étymologie du nom qui signifie en Grec « celui qui vient du Pirée » Peiraieús  ou  « celui qui vient d’Epire » Ípiros. Cette hypothèse pourrait être également confortée par les faits historiques et géographiques suivants. Le patronyme commençant par « Pey… » ne se trouve historiquement que dans la région de l’Hérault, de l’Aveyron et de l’Aude. Le berceau de la famille est donc défini par un triangle délimité par Montpellier, Rodez et Carcassonne  avec quatre  zones de concentration : la ville de Montpellier, la vallée haute de l’Hérault et de la Lergue, la région de Carcassonne, la région de Sainte Afrique, Vabre et Réquista.  

 

 Sur les 3 cartes qui suivent ont été surlignées les localités où les archives locales comportent des familles Peyrottes.

N.B. Pour voir les cartes dans leur ensemble, cliquez dessus

 Ci-dessous la région  d’ensemble : 

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 Détail de la  vallée de l’Hérault et de la Lergue (à la limite sud des Causses)                  

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  La  région de Carcassonne et ses villages010-1.jpg

 

   A l époque romaine ces zones étaient reliées par tout un réseau de routes et par les vallées fluviales (cf. les recherches de Monique Clavel Lévêque). Agde (comptoir  grec et colonie massaliote) était le port permettant les échanges entre tout l’arrière pays et d’autres régions de la Méditerranée. Depuis Agde, la vallée de l’Hérault et de son affluent  la Lergue étaient l’une des voies les plus importantes pour desservir la région du Sud au Nord, avec la liaison Est Ouest de la voie Domitienne. Il est donc évident  que des colons  Grecs, installés d’abord  à Agde au 4ème ou 3ème siècle avant JC, ont remonté l’Hérault puis la Lergue pour s’établir de part et d’autre de ces 2 vallées à la recherche de terres pour l’élevage ou l’agriculture. Mon ancêtre devait en faire partie et très logiquement il a dû s’établir dans les Causses où l’élevage du mouton était une activité évidente pour un Grec. Compte tenu de son origine il a dû être  surnommé par les autochtones « Celui qui vient du Pirée » c'est-à-dire Peyrottes. Au XIème ou XIIème siècle, quand des noms patronymiques ont progressivement été donnés à nos ancêtres au lieu de prénoms et de surnoms, le surnom de Peyrottes a dû être utilisé comme patronyme.   Par la suite des descendants  ont dû s’installer dans les environs de Lodève de part et d’autre de l’Hérault et de la Lergue pour vendre la laine et la viande des moutons. Puis,  grâce au réseau routier,  un membre de la famille a dû partir  en région de Montpellier. De même une branche a dû s’établir dans la région de Sainte Afrique et une autre dans la région de Carcassonne. Il est intéressant de noter  à cet égard que tous les Peyrottes que j’ai retrouvés en région de Carcassonne travaillaient  dans les métiers du drap. De même la branche « des Peyrottes »anoblie en devenant « de Soubès » et « de Cazilhac » a été fondée par André de Peyrottes   qui était négociant en laine. Un acte passé le 28 mai 1464 devant le notaire Cousserges indique qu’André cédait à son fils Raymond, étudiant en théologie, trois quintaux de laine en suint pour lui permettre de terminer ses études à Toulouse

 

En ce qui concerne mes ancêtres Peyrottes en filiation directe, j’ai pu étudier un certain nombre d’actes dans lesquels figurent leurs noms  et signatures permettant de  constater que de 1600 à 1800 environ l’orthographe en est constante, avec toutefois des variations entre « y » et « i ». 

A titre d’exemple, les signatures ci-dessous : 

Jean PEIROTTES (ca 1605-1652) : Acte de mariage de Jean Peirottes avec Guillaumette Samary  le 22 octobre 1629 signature-jean-peyrottes-1.jpg

  

Pierre PEIROTTES (1642-1711) fils de Jean : Acte de mariage de François Peirottes avec Catherine Doux 1702 signature-francois-peyrottes-arnaud-et-pierre1702.jpg

 N.B. La 1ère signature en haut à gauche est de François, la 2ème d’Arnaud (son père), la 3ème de Pierre (son oncle). 

 

Pierre PEYROTTES (1675-1717) fils de Pierre : Acte de mariage Isaac Peyrottes avec Jacquette Chartran le 4 février 1712 signature-isaac-pierre-et-jean-1712.jpg

  N.B. La 1ère signature en haut à gauche est d ‘Isaac, la 2ème de  Pierre (son frère ainé), la 3ème  de Jean (autre frère)

 

Barthélémy PEYROTTES (1772-1853). La signature  de mon arrière arrière arrière grand-père a été retrouvée dans beaucoup d’actes. C’est Barthélémy qui est à l’origine de la transformation du patronyme Peyrottes en Peirotes, illustrée par les signatures ci-dessous :                             

Cette signature figure sur son acte de mariage le 6 Nivôse An VI (26 décembre 1797) avec Madeleine Studer.signatures-bathelemy-peyrottes-1797.jpg          

Cette signature figure sur son acte de mariage le 30  Nivôse An IX (20 janvier 1801) avec Marie  Eve Studer. signature-barthelemypeirotes-1801.jpg

         

Cette signature est très intéressante car c’est la première où Barthélémy signe « Peirotes » et c’est sur le bulletin de naissance de son fils Jacques,  mon arrière arrière grand père, (le 24 août 1811). A partir de ce moment le sort en est jeté et nous nous appelons Peirotes. signature-barthelemy-peirotes-1811.jpg

    

   Cette signature de Jacques Peirotes (mon arrière arrière grand père) figure sur son acte de mariage avec Reine Nold le 7 septembre 1840. signature-jacques-peirotes.jpg

    

Cette signature est celle de Michel Peirotes, mon arrière grand, père le 13 août 1869 avec Caroline Joos. signature-michel-peirotes-1869.jpg

 

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